Summer camp and my camp counsellors have made me who I am today. The summers that I spent in the forest and near a lake, thanks to the leadership of my counsellors, allowed me to experience some of the most influential and defining moments of my life.
Not everybody can be a camp counsellor. It takes a special kind of leadership. When I was fifteen, I went on my first canoe trip in Algonquin Park, Ontario. The only other people on that trip were six other guys and two counsellors. We spent hot days paddling the swampiest, buggiest rivers and rainy days portaging the wettest, muddiest trails. At first it sucked. On the third day into our seven day trip, I had had enough. We were portaging up a giant hill, and halfway up, I threw the canoe I was carrying down to the ground and sat down in the mud. My camp counsellor, who was further up the trail, came back to me, and asked me what was wrong. I told him that I couldn’t carry the canoe anymore, to which he said, “Ok, but the nine of us, together, can find a way to do it.” And sure enough, I and three others who had already finished the portage took turns carrying that canoe to the other end, and we continued our trip from there.
It was this simple lesson in teamwork and group problem solving that inspired me to be a camp counsellor and canoe trip leader years later. Over the course of six summers, I guided over twenty separate canoe trips involving almost one hundred and fifty young men and women. It is often a thankless job. As camp counsellors and trip leaders, we are entrusted with the safety of people’s most precious assets, their children. In addition to dealing with the everyday issues of having children away from home: bed-wetting, bullying, homesickness, cuts and scrapes, or the challenges of growing up into young adulthood: relationships, self-confidence, identity and self-esteem, camp counsellors are expected to inspire confidence, resolve conflicts, care about the environment and be effective leaders, not just to the campers, but to their peers.
Camp counsellors work longer hours than any other ‘average’ job, and get paid less to do it. As a camp counsellor at an overnight camp or perhaps on a canoe trip, one does not work nine to five, Monday to Friday. In fact, it is more equivalent to the hours of being a full time parent. Camp counsellors are on call twenty-four hours a day to deal with any issues that may arise at night, and still have to wake up the next morning with a smile on their face. It is the equivalent to having a job where the requirements are working all day, every day, but only being paid for forty hours a week at minimum wage.
I still chose to be a camp counsellor. I did so because the personal satisfaction that I had was far greater than any monetary compensation I received. The skills that I have learned from camp, both as a camper from my counsellors and as a camp counsellor myself have influenced the way I am and the way I view the world. This experience has taught me not just that there is value in leading, teaching and inspiring others, but to do so without reward is the true meaning of leadership and service.
The counsellor on my first canoe trip could have just as easily taken that canoe I was carrying and brought it to the other end of the portage himself. He was more than capable. He could have also just as easily told me that I was “useless,” “weak” or “not part of the team” for not being able to take the canoe. But instead, he chose to allow me and the others on that trip to find a cooperative solution to our challenge.
There have been several times in my life when my non-camp friends and colleagues questioned why I would spend the summer at camp, when there are so many “better” jobs available for young people. However, none of these “better” jobs give the opportunities for broad professional development, nor do they give a sense of value and pride in work that camp does. Being a camp counsellor has brought out the best in me and has taught me how to deal with the worst in others, and while this is my experience at camp, my non-camp acquaintances don’t seem to understand this. Maybe, at the end of the day, they never will. But I think as camp people, we all have a responsibility to share our camp experiences, if anything, to encourage the types of positive thinking and learning that camp has taught us.Le camp et mes moniteurs ont fait de moi la personne que je suis aujourd’hui. C’est pendant les étés que j’ai passés en forêt et au bord d’un lac que j’ai vécu, grâce au leadership de mes moniteurs, quelques-uns des moments les plus marquants et formateurs de ma vie.
Le travail de moniteur de camp n’est pas pour tout le monde. Ça prend un type particulier de leadership. Lorsque j’avais quinze ans, je suis allé sur ma première excursion de canot dans le parc Algonquin, en Ontario. Les seules autres personnes sur l’excursion étaient six autres garçons et deux moniteurs. Nous passions les journées à pagayer sur des rivières marécageuses et faire des portages dans des sentiers boueux, bravant chaleur, pluie et moustiques. Au début, c’était pénible. Le troisième jour de notre excursion de sept jours, j’en avais assez. En plein milieu d’un portage d’une géante côte, j’ai jeté mon canot par terre et me suis assis dans la boue. Mon moniteur, qui était devant moi sur le sentier, est venu me demander ce qui n’allait pas. Je lui ai dit que je n’en pouvais plus de transporter le canot, ce à quoi il a répondu : « Ok, mais les neuf d’entre nous, ensemble, on peut trouver une façon d’y arriver. » Et effectivement, trois compagnons qui avaient terminé leur portage et moi avons pris des tours à transporter le canot jusqu’à l’autre bout, et de là nous avons poursuivi l’excursion.
C’est cette simple leçon de travail d’équipe et de leadership qui m’a inspiré à devenir moniteur et guide d’excursion de canot des années plus tard. Pendant six étés, j’ai guidé une vingtaine d’excursions de canot regroupant au total près de cent cinquante jeunes hommes et jeunes femmes. C’est souvent un travail ingrat. Comme moniteurs et guides d’excursion, on nous confie la responsabilité du bien-être et de la sécurité de ce que les gens ont de plus cher, leurs enfants. En plus de s’occuper des difficultés qui surviennent au quotidien lorsque les enfants sont loin de la maison (pipi au lit, intimidation, ennui, coupures et égratignures) et de celles qui caractérisent la transition à l’âge adulte (relations, estime de soi, identité), les moniteurs de camp sont appelés à inspirer confiance, résoudre les conflits, prendre soin de l’environnement et être de bons leaders, tant auprès des campeurs que de leurs collègues.
Les moniteurs travaillent de plus longues heures que ne l’exige l’emploi moyen et sont moins payés pour le faire. Comme moniteur dans un camp de séjour ou sur une excursion de canot, on ne travaille pas de neuf à cinq, du lundi au vendredi. En fait, notre rôle se rapproche davantage de celui d’un parent à temps plein. Les moniteurs de camp sont de service vingt-quatre heures par jour, devant s’occuper des problèmes pouvant survenir pendant la nuit et se réveiller le lendemain avec le sourire. C’est l’équivalent d’un boulot qui exige de travailler toute la journée, tous les jours, mais de n’être rémunéré que pour quarante heures par semaine au salaire minimum.
J’ai choisi d’être moniteur quand même. Je l’ai fait parce que la satisfaction personnelle que j’y ai retirée a de loin dépassé toute rémunération que j’ai pu y toucher. Les habiletés et compétences que j’ai acquises au camp, autant de mes moniteurs que comme moniteur moi-même, m’ont influencé comme personne et ma façon de voir le monde. Cette expérience m’a montré qu’encadrer, éduquer et inspirer les autres est une vocation méritoire, et qu’il n’y pas d’expression plus authentique de leadership et d’engagement que de le faire sans récompense.
Le moniteur sur ma première excursion de canot aurait facilement pu lui-même porter mon canot jusqu’à l’autre bout du portage. Il aurait tout aussi bien pu me dire que j’étais « inutile », « faible » ou que je ne « faisais pas partie de l’équipe » parce que je n’arrivais pas à porter mon canot. Mais à la place, il a choisi de me permettre et de permettre aux autres membres de l’excursion de trouver une solution au défi par la coopération.
Il m’est arrivé à plusieurs reprises dans ma vie de me faire demander par des amis et collègues de l’extérieur du camp pourquoi je passais mes étés au camp, alors qu’il existant tant de « meilleurs » emplois pour les jeunes. Il s’avère qu’aucun de ces « meilleurs » emplois n’est aussi formateur, valorisant et gratifiant que celui de moniteur de camp. Être moniteur a fait ressortir le meilleur de moi-même et m’a enseigné à composer avec le pire chez les autres. Si cela fut mon expérience au camp, on dirait que mes connaissances de l’extérieur peinent à le comprendre. Peut-être qu’ils ne le comprendront jamais. Mais je pense qu’en tant que gens de camp, nous avons la responsabilité de partager nos expériences de camp, si ce n’est que pour encourager le type de pensée positive et d’apprentissage que le camp nous a enseigné.






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