At the recent Ontario Camps Association conference, an interesting discussion followed a presentation on technology and cell phones at camp. One traditional camp advocated for a zero tolerance policy on all technology at camp. The point (well taken) was that young people today live in such a wired world that it is essential to their personal and social growth that they learn to exist for a few weeks without any access to laptops, iPads, phones and – most importantly – social media.
The presenter agreed wholeheartedly with this. She pointed out that technology rules our lives. It invades our personal and recreational time, so that there is a higher prevalence of anxiety in young people than ever before. Many of us have begun to forget what we did with all the free time we had, prior to this onslaught. Remember? We talked with friends, played with our kids more, noticed what was going on around us, and actually made eye contact across the dining room table. The onslaught of technology has also contributed to the helicopter parent syndrome. Parents have become a crutch for their children because they are virtually present all the time. Children are growing up without the ability to solve small problems for themselves. This has an enormous impact on all camps. The presenter ended by saying that parents today are less willing to allow their kids to struggle and grow through experiences that may initially be tough; they have forgotten that it is sometimes the difficult circumstances in the young lives of our children that shape them in the most positive ways.
Our camp agrees with everything the presenter was saying… but not necessarily that a zero tolerance policy for technology is the solution… at least not for us. Firstly, we are not a wilderness camp. We run programs that depend upon technology. Our dance instructors keep their music on their smart phones. Sometimes, a counselor has their entire summer’s workshop plans and resources on a laptop they bring to camp. In Creative Writing, our campers sometimes prefer to write on their laptops and the instructor uses a laptop to collate their writing pieces into a ‘Zine’, or online writing publication. In Photography, campers often bring their own computer and software to manipulate their photographs. When technology so often contributes positively to the arts programming we offer, it would be hard to tell a camper they cannot use their smart phone to record a song they write, take artistic photos around camp, or share music in the dorm.
However, we absolutely agree that phone and web access should be limited at camp. It is simply true that if a camper was able to access friends and family at the press of a button, they would invest less effort in making camp friends, and find themselves constantly drawn, instead, into ongoing peer issues back home. If they had constant access to their smart phones, I can imagine some of our campers feeling obliged to post constantly on Instagram, and never fully interacting with camp friends. Our staff is trained to help a camper navigate and solve a difficult situation. Imagine, instead, if that camper was to call home in the instant they become upset, and demand a parent’s immediate intervention. The opportunity for guided learning and growth is lost, and the camper continues to be dependent upon their usual support system.
So what is our policy? We would prefer that all cell phones and any devices with online service, be left at home. However, if a teen is extremely unwilling to comply – then their device should be handed into the camp office. Campers are able to access their phones at scheduled phone times, twice weekly. They can check social media, call home, and do anything else they need at that time.
As technology is constantly changing, camps have to review their technology policies regularly, to ensure that they are enforceable and reasonable – in line with what campers and staff may need, and also with what parents and campers are willing to accept. It is already the case that some teens choose not to go to overnight camp because they are so technology-dependent … and that’s worrying. At Centauri, our technology policy is reviewed during pre-camp staff training every year. Last year, I was surprised at how many of our staff rely totally on e-readers. The time may come when it will be impossible to ‘ban’ technology at camp, unless we are also willing to ban reading!
When we first introduced our new cell phone policy at camp three years ago, we expected a lot of phones to turn up – that didn’t happen. Maybe 10% of our campers bring their phone with them – almost always the older teens. We also expected that campers who brought their phones would spend every minute of the allotted time using them. That didn’t happen, either. Campers usually call their parents, check social media quickly, then head back to their dorm.
Why? Because they are so invested in what is happening among their camp friends that they don’t want to miss a single thing.Lors d’une récente conférence de l’Association des camps de l’Ontario, une discussion intéressante a suivi une présentation sur la technologie et les téléphones cellulaires au camp. Un camp traditionnel a défendu les mérites d’une politique de tolérance zéro sur toute technologie au camp. Le point (bien reçu) était que les jeunes d’aujourd’hui vivent dans un monde tellement branché qu’il est essentiel à leur croissance personnelle et sociale d’apprendre à vivre quelques semaines sans accès aux portables, iPad, téléphones et, surtout, aux médias sociaux.
Le conférencier était entièrement d’accord. Il a souligné que la technologie mène nos vies. Elle envahit nos temps libres, de sorte que l’anxiété chez les jeunes est plus prévalente que jamais. Nombreux d’entre nous avons commencé à oublier ce qu’on faisait de tout le temps libre dont nous disposions avant cette invasion. Vous en souvenez-vous? On jasait avec nos amis, on jouait plus souvent avec nos enfants, on remarquait ce qui se passait autour de nous et on se regardait même dans les yeux autour de la table à dîner. L’assaut de la technologie a aussi contribué au syndrome des parents hélicoptères : les parents sont devenus des béquilles pour leurs enfants à force d’être présents en quasi-permanence. Les enfants grandissent sans apprendre à résoudre des petits problèmes par eux-mêmes. L’impact, sur tous les camps, est énorme. Le conférencier a conclu en disant que les parents d’aujourd’hui sont moins disposés à laisser leurs enfants vivre des expériences difficiles et en tirer des leçons. Ils ont oublié que ce sont parfois les circonstances difficiles dans la vie de jeunes enfants qui les façonnent pour le mieux.
Notre camp est d’accord en tous points avec le conférencier… mais ne croit pas nécessairement qu’une politique de tolérance zéro est la solution, du moins par pour nous. D’abord, nous ne sommes pas un camp en milieu sauvage. Nous offrons des programmes qui dépendent de la technologie. Nos moniteurs de danse conservent leur musique sur leurs téléphones intelligents. Il arrive qu’un moniteur garde l’ensemble de ses plans et ressources pour un atelier dans son ordinateur portable qu’il amène au camp. En création littéraire, nos campeurs préfèrent parfois écrire sur leurs ordinateurs et le moniteur utilise un portable pour publier leurs œuvres en ligne. En photo, les campeurs amènent souvent leur propre ordinateur et logiciel pour manipuler leurs images. Quand la technologie contribue si souvent de façon positive à notre programmation artistique, ce serait difficile d’interdire aux campeurs d’utiliser leurs téléphones intelligents pour enregistrer une chanson qu’ils ont écrite, prendre des photos artistiques autour du camp ou partager de la musique dans le dortoir. Cela dit, nous sommes entièrement d’accord que l’accès au téléphone et à Internet au camp doit être encadré. Il est inévitable qu’un campeur qui a accès à ses amis et à sa famille en appuyant sur un bouton investisse moins d’effort pour se faire des amis au camp et se trouvera constamment tiré vers ce qui se passe à la maison.
S’ils avaient constamment accès à leurs téléphones intelligents, je pourrais imaginer que nos campeurs se sentent obligés de publier constamment des photos sur Instagram et n’interagissent jamais pleinement avec leurs amis de camp. Notre personnel est formé pour aider un campeur à vivre et résoudre des situations difficiles. Imaginez si, à la place, un campeur appelait à la maison l’instant qu’il devient mécontent et demande l’intervention d’un parent. La possibilité de l’encadrer dans son apprentissage et de l’aider à grandir serait perdue et le campeur continuerait d’être dépendant de son système de soutien habituel.
Quelle est notre politique, alors? Nous préférions que tous les cellulaires et appareils branchés au Web soient laissés à la maison. Par contre, un adolescent qui y tient absolument peut laisser ses appareils électroniques au bureau du camp. Les campeurs ont accès à leurs téléphones à des heures fixes, deux fois par semaine. Ils peuvent consulter les médias sociaux, appeler à la maison et faire tout ce qu’ils souhaitent avec leurs appareils pendant cette période.
Puisque la technologie évolue constamment, les camps doivent régulièrement revoir leurs politiques afin d’assurer qu’elles sont réalistes et raisonnables, c’est-à-dire compatibles avec les besoins des campeurs et des moniteurs, mais aussi avec ce que les parents et campeurs sont prêts à accepter. C’est déjà le cas que certains ados renoncent à un séjour en camp de vacances parce qu’ils sont trop accrocs à la technologie… et ça, c’est inquiétant. Chez Centauri, on revoit notre politique en matière de technologie chaque année pendant la période de précamp. L’année dernière, j’étais surprise de constater combien de moniteurs dépendaient de leurs appareils électroniques pour la lecture. Un jour, ce pourrait être impossible de « bannir » la technologie au camp, à moins qu’on veuille bannir la lecture!
Lorsqu’on a introduit notre politique sur les téléphones cellulaires il y a trois ans, on s’attendait à voir beaucoup de jeunes débarquer avec leurs téléphones cellulaires. Ce n’est pas arrivé. À peine 10 % de nos campeurs amènent leurs téléphones, et c’est presque toujours les ados plus âgés. On s’attendait également à ce que les campeurs qui ont apporté leurs téléphones passent chaque minute de la période permise à les utiliser. Ce n’est pas arrivé non plus. Les campeurs appellent généralement leurs parents, vérifient les médias sociaux rapidement, puis retournent à leur dortoir.
Pourquoi? Parce qu’ils sont tellement investis dans ce qui se passe avec leurs amis de camp qu’ils ne veulent absolument rien manquer.






Comments are closed.